MADELEINE VIONNET

Peintre, pastelliste, décorateur, dinandier, laqueur et sculpteur.

Jules John Dunand fut actif en France, mais étudia à l’Ecole des Arts Industriels à Genève, où il fut le condisciple de François Louis Schmied, le graveur sur bois, qui restera son ami et collaborateur. Ils vinrent tous les deux travailler à Paris en 1897. Dunand participa alors à la fabrication des groupes de chevaux ailés du Pont Alexandre III à Paris, qui devaient être prêts pour l’inauguration de l’Exposition Universelle de 1900. A titre personnel, il commença à exposer quelques sculptures au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts. Il arrêta bientôt la sculpture proprement dite pour se consacrer à la création de vases et plats en métal incrustés d’argent ou d’or, qu’il présenta annuellement au Salon. En 1912, il se fit initier par Sougawara à la technique de la laque. Ensuite, il réalisa dans cette technique un grand nombre d’objets à décor géométrique.

Après l’interruption de la Première Guerre Mondiale, il créa également des meubles ornés de dessins et d’incrustations de nacre. A partir de 1921, la collaboration de Dunand, Goulden, Jouve et Schmied connut un considérable succès. Dunand bénéficia de la plus grande réputation auprès d’un public étendu, on disait ‘un laque de Dunand’. Ses créations monumentales les plus importantes furent pour les paquebots Atlantique en 1931 et Normandie en 1935.Dunand et ses collaborateurs avaient contribué à l’élaboration d’un style d’époque, caractérisé justement par la ‘stylisation’ du dessin et la simplification maniériste géométrisante des contours. Typiques du style qu’on appela ‘Art Déco’.

A l’Exposition des Arts Décoratifs de 1925, Dunand collabora avec Ruhlmann pour le Pavillon du Collectionneur. Pour l’Exposition Coloniale de 1931, il réalisa, avec son fils Bernard, une série de grands panneaux décoratifs.

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