REFLECHIE

Peintre de scènes de genre, portraits et paysages; aquarelliste, dessinateur et illustrateur.

Pierre Georges Jeanniot fut élève de son père Pierre-Alexandre Jeanniot, longtemps directeur de l’Ecole des beaux-Arts de Dijon. Il eut d’abord une carrière d’officier, mais débuta pourtant dès 1872 au Salon de Paris par des aquarelles. En 1873 il y exposa sa première peinture et il continua d’y figurer régulièrement. En 1881; alors capitaine, il démissionna de l’armée pour se consacrer exclusivement à la peinture. Il s’établit alors à Paris. Il obtint une mention honorable au Salon de 1882, une médaille de troisième classe en 1884 et des médailles d’argent en 1889 et 1900.

Sitôt la création de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1890, il s’y rallia. Il fut fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Ses envois de ses débuts consistaient surtout en scènes de la vie militaire. Ensuite, il fut surtout réputé pour ses scènes de la vie féminine dans le Paris de la Belle Epoque et sur les plages des bains-de-mer alors encore tout nouveaux, ses vues des champs de course.

Il eut aussi une intense activité comme illustrateur d’ouvrages littéraires, parmi lesquels: « Contes choisis » de Maupassant (1886), « Germinie Lacerteux » (1886) et « La fille Elisa » (1895) d’Edmond de Goncourts et « Tartarin de Tarascon » de Daudet (1887). Il collabora à l’illustration des « Misérables » de Hugo (1887) et illustra également « La Débâcle » et « La Curée » de Zola (1893-1894), « Le Calvaire » d’Octave Mirbeau (1901), « Le Misanthrope » de Molière (1907), « Les Paysans » de Balzac (1911), « Les liaisons dangereuses » de Laclos (1917), ainsi que « Candide » et « Le Voyage à St Cloud ». Il fut un des collaborateurs du début de « La Vie Moderne » et devint plus tard directeur du « Journal amusant ».

Le dessin de Jeanniot est très vivant, expressif et animé. Il excelle à rendre avec humour les scènes pittoresges des mœurs contemporaines.